Auteur- Bernard Pivot - Né à Lyon en 1935, Bernard Pivot est le journaliste littéraire le plus connu de France. Il a marqué l'histoire de la télévision avec Apostrophes, lancée en 1974, et Bouillon de culture qu'il anime et produit de 1990 à 2001. Également impliqué dans la presse écrite, il fait ses débuts au Figaro Littéraire avant de devenir éditorialiste pour le magazine
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Aulendemain des déclarations d'Édouard Philippe, annonçant un "âge pivot" de départ à la retraite à 64 ans, l'écrivain Bernard Pivot a réagi avec humour sur Twitter. Bernard Pivot, en
Résumé Adam Hitch est atteint de questionnite », il ne peut s’empêcher de poser des questions. Une maladie incurable contractée dès son enfance et qui ne le quitte plus. Tout le monde en fait les frais, sa famille, ses amis, ses professeurs et surtout ses petites amies qu’il questionne sans relâche avec un seul but savoir ! Découvrir les grands et petits secrets que chacun conserve précieusement et qu’il n’entend pas divulguer. Entre Bernard Pivot et le narrateur de ce roman, les ressemblances sont nombreuses… n’est-ce pas plutôt une autobiographie déguisée que l’écrivain cherche à nous faire lire ? Avis Quand on me parle de Bernard Pivot, je pense aux émissions Apostrophes et Bouillon de Culture. A leur époque j’étais trop jeune pour pouvoir en profiter mais j’ai pris plaisir à en découvrir de nombreux passages grâce aux archives de l’INA. Je pense aussi aux célèbres Dictées de Pivot et à ses livres 100 mots et 100 expressions à sauver que je vous recommande. Pour moi, il est un peu le grand défenseur de la langue française et des jolis mots. Moi-même grand curieux la curiosité n’est un défaut que pour ceux chez qui elle fait défaut !, j’ai tout de suite été attiré par ce livre. Adam Hitch serait donc aussi curieux que moi ? Non, je dois bien l’admettre, il est bien pire, il s’interroge sur tout ! Comment embrasser ? quelle est la dernière carte à jouer qu’a vu De Gaulle avant de mourir ? que pensent ses petites amies ? comment ses parents ont vécu leur première relation sexuelle ?… L’une des premières questions qu’il se pose c’est que sera le Paradis ? Pour lui, c’est un lieu où la moindre de ses questions obtiendra une réponse sincère, à l’opposé de l’Enfer où aucun secret ne sera dévoilé. Entre les chapitres, il glisse quelques questions adressées au Seigneur et dont nul autre que lui ne pourrait avoir la réponse Seigneur, le 5 avril 1994, Kurt Cobain s’est-il suicidé d’une balle dans la tête dans sa maison du Lac Washington, thèse officielle, ou a-t-il été assassiné comme le prétend le détective Tom Grant, engagé par Courtney Love, la femme du chanteur ? / Seigneur, pourquoi l’Univers est-il en expansion et, surtout, comment expliquer que cette expansion s’accélère ? » Avec ses questions, Adam Hitch ne manque pas d’éveiller notre propre curiosité. LA grande question de ce livre c’est de savoir dans quelle mesure Bernard Pivot a retranscrit sa vie dans les traits de ce malade de la questionnite. Hitch est tout comme lui un personnage public ; il anime une émission télévisée appelée Aparté » on remarquera la ressemblance avec Apostrophe ; il a commencé en tant que journaliste sportif et – entre autres points communs – songe à écrire un livre sur la question. La mise en abîme est donc flagrante et je me demande si Bernard Pivot a vécu tout ce qu’il raconte dans cet ouvrage. Est-là sa manière de partager avec nous, en plus de son amour pour les questions, sa frustration lorsqu’il ne parvient pas à obtenir de réponses ? J’ai eu énormément de plaisir avec ce livre, rempli d’humour et de jolies pensées et je vous invite très vivement à vous plonger dedans. Quant à moi, je me plait à croire que le titre énigmatique de ce livre nous apporte la réponse à la question qui nous taraude tant ! Extraits [tabs slidertype= »simple »] [tab]Extrait 1/3 Je souffre d’une maladie chronique que j’appelle la questionnite ». Son symptôme est évident, identifié de tous mes proches je n’arrête pas de leur poser des questions. Je ne peux pas m’en empêcher. C’est plus fort que moi. C’est une seconde nature. Je suis en état de perpétuelle curiosité. Et de manque si je ne parviens pas à la satisfaire. Je ne suis pas le type qui se contente d’un machinal comment vas-tu ? ». Je veux savoir. Quoi ? Peu importe, je veux savoir. Toute personne détient de grands ou petits secrets qu’elle n’entend pas divulguer, mais que mes questions peuvent l’amener à avouer. Il n’y a pas d’homme ou de femme sans double fond. Sans mystères, sans cachotteries, sans arrière-pensées. Moi, j’en ai. Beaucoup. Heureusement, je ne suis jamais tombé sur un loustic comme moi qui vous bombarde de questions et qui, à la longue, devient insupportable. Ô lecteurs, aimables lecteurs anonymes qui n’avez pas enduré le supplice de mes questions, je vous prie de compatir au récit de la triste vie d’un homme qui a laissé sa profession contaminer jusqu’à son intimité. Serez-vous émus par mes souffrances ? Vous moquerez-vous au contraire de ce qui vous apparaîtra comme une maniaquerie ? Vous amuserez-vous, et même vous réjouirez-vous de mes déboires causés par ce qu’il faut bien appeler un vice ? Vous direz-vous qu’il vaut mieux me croiser dans un livre plutôt que dans un bureau, un restaurant ou un lit ? Chemin faisant, vous interrogerez-vous sur votre propre usage des questions ? Sur votre inclination ou vos réticences à les poser ? Sur votre aptitude à les bien formuler ? Sur vos réactions aux questions qui vous sont posées ? Sur votre ennui ou votre plaisir à y répondre ? Sur… Voyez, lecteurs amènes, je suis incorrigible, nous avons fait connaissance il n’y a pas deux minutes, et, déjà , vous avez reçu une dizaine de questions comme poings en rafales sur un punching-ball. [/tab] [tab]Extrait 2/3 Quand devient-on vieux ? Quand on n’a que des réponses et plus de questions. Certains posent encore des questions pendant leurs derniers jours. Ils meurent jeunes. Peut-être que je ne serai jamais vieux ? C’est plus un souhait qu’une question. [/tab] [tab]Extrait 3/3 Plus que le mensonge, le silence est à redouter. J’ai raconté combien j’ai souffert et je continue de souffrir de l’absence de réponses de Douchka. Sa fuite dans l’espace et dans le temps. Mes points d’interrogation qui n’accrochent que du vide. Ma désorientation, mon hébétude. Le silence est la pire des réponses parce qu’il libère dans l’imagination ce qu’elle a de plus pernicieux. De plus sombre aussi. Enfin, de plus obsédant. Poser des questions c’est encore s’exposer à un refus de répondre ironique ou indigné. Ambiance ! Ou bien l’on peut s’attirer une réponse, une vraie réponse, mais courroucée ou blessante. Atmosphère ! Ou encore la question a touché un point très sensible et l’on voit la personne chercher ses mots, bafouiller, tandis que ses yeux luisent de larmes. Gêne ! Poser des questions, quand elles ne sont pas de convenance ou de routine, c’est se hasarder dans l’indiscrétion, s’aventurer dans le secret, braver peut-être un interdit. Ces choses-là n’arrivent pas tous les jours, mais c’est un danger latent. [/tab] [/tabs] Note 2012 – 271 pages – ISBN 978-2-84111-619-5 Bernard Pivot – Français Heureux papa de Culturez-vous ! Trentenaire parisien passionné par l'art, la culture, le patrimoine et les voyages, je suis un flâneur professionnel et un éternel curieux 😉
Maisla vie continue. C’est l’histoire d’un homme qui vient d’avoir 82 ans. Déjà ? Jadis, il était toujours pressé, il régnait sur le monde de la culture et il se sentait invincible. Aujourd’hui, à la retraite, c’est plus calme : les défaillances du corps, les anxiétés de l’âme, la peur de perdre ses vieux amis qui
Actualités - CHRONOLOGIE Par PLISSON Alain, le 20 novembre 2000 à 00h00 L’animateur-vedette, âgé de 65 ans, a annoncé vendredi 8 septembre au soir, de manière lapidaire, qu’il arrêterait d’animer Bouillon de culture en juin 2001, sans autre précision. Né le 5 mai 1935, Bernard Pivot a commencé en 1973 sa première émission littéraire à la télévision alors sur la première chaîne qui s’intitulait Ouvrez les guillemets. Il a ensuite animé la célèbre émission Apostrophes sur Antenne 2 de 1975 à 1990 avant de créer Bouillon de culture en 1991. Début 2000, des rumeurs avaient circulé sur un départ imminent de Bernard Pivot mais la directrice générale de France 2, Michèle Cotta, avait estimé qu’il faudrait être suicidaire pour toucher à lui car Bouillon de culture est une référence» et, seul, Pivot est capable de faire une telle émission symbolique, charismatique». Tant que j’ai la forme, tant que j’adore lire, je continue», avait dit pour sa part l’intéressé... Les raisons qui ont motivé la décision de Bernard Pivot ne sont pas encore connues mais dans les milieux de l’édition, on s’inquiète de ce départ. L’écrivain Michel Braudeau a résumé le sentiment majoritaire du milieu de l’édition, qui craint que ce départ soit une perte pour le livre à la télévision. Je suis désolé de sa décision, même s’il faut respecter la volonté personnelle des gens. Toujours est-il qu’il faut rappeler les grandes chaînes à leur fonction d’éducation et de soutien aux livres. Il n’est pas fréquent de rencontrer un professionnel aussi brillant, aussi ouvert à des choses différentes. Bernard Pivot n’est pas un homme de chapelle. Il ne sera pas facile à remplacer». Michel Braudeau a rappelé que la France est le seul pays où il y a des émissions littéraires en si grand nombre. Il faut conserver cela». L’animateur-vedette, âgé de 65 ans, a annoncé vendredi 8 septembre au soir, de manière lapidaire, qu’il arrêterait d’animer Bouillon de culture en juin 2001, sans autre précision. Né le 5 mai 1935, Bernard Pivot a commencé en 1973 sa première émission littéraire à la télévision alors sur la première chaîne qui s’intitulait Ouvrez les guillemets. Il a ensuite animé...
BernardPivot absent depuis le 4 janvier. Les téléspectateurs l’ont vu pour la dernière fois le 4 janvier sur « Boomerang » de l’animateur Augustin Trapenard. Il y était pour son recueil. Depuis ce temps, l’homme qui incite les Français à la lecture n’est plus apparu. Pendant longtemps, plusieurs personnes ont pensé à une
04h20 , le 24 janvier 2016 , modifié à 11h01 , le 21 juin 2017 S'il a toujours écrit, Michel Tournier a attendu l'âge de 42 ans pour publier son premier livre, Vendredi ou les limbes du Pacifique. Avant de vivre de sa plume, il avait été publicitaire à Europe 1, puis moitié directeur littéraire moitié attaché de presse des éditions Plon. C'est là que, journaliste au Figaro littéraire, j'ai fait sa connaissance. Il était beau, souriant et s'amusait beaucoup des mœurs des écrivains. Je ne soupçonnais pas que, rentré chez lui, il écrivait avec l'ambition d'être l'un d'eux et, tant qu'à faire, d'être parmi les aurais-je pu me douter que, sur une île du Pacifique, avec audace et une imagination de démiurge, il distribuait Robinson et Vendredi dans de nouvelles aventures? Le roman parut en 1967 et Saint-Germain-des-Prés en eut le souffle coupé. Bien inspirée, l'Académie française lui donna son grand prix du roman, le soustrayant à la convoitise de l'académie Goncourt, laquelle, trois ans après, se revancha en lui accordant son prix, à l'unanimité – depuis jamais réitérée –, pour son deuxième chef-d'œuvre, Le Roi des aulnes. Un puissant écrivain, déjà classique, était personnages de la littérature, l'histoire ou la BibleClassique par son écriture mais très moderne dans les thèmes de ses romans la marginalité, la transgression, les sexualités déviantes, les forces ténébreuses, le refus de l'ordre, la fascination du mal, les beautés et les pièges de la nature, la gémellité, le pouvoir et la soumission, les contradictions du monde, la sainteté, les fulgurances de l'amour. Nourri de philosophie allemande, Michel Tournier n'a pas écrit des romans philosophiques mais il a eu sur tous ses personnages un point de vue philosophique, essentiellement Tournier chez lui, à Choisel, en 2004. Crédits SipaIl est vrai que la plupart s'étaient déjà fait un nom dans la littérature, l'histoire ou la Bible Robinson, Gilles de Rais et Jeanne d'Arc, les rois mages, Göring, Abel et Caïn c'est évidemment le maudit et mystérieux Caïn qui le passionnait, les ogres, Moïse sous le nom d'Éléazar, le Père Noël, etc. C'est l'auteur lui-même qui a collé le mot mythe sur le front de ses personnages. Et comme tous ces mythes sont des aventuriers ou des nomades, il est exact de dire que Michel Tournier est un écrivain inspiré par l'histoire et transporté par la sans céder à la coquetterie du paradoxe, il tenait Vendredi ou la vie sauvage, version pour la jeunesse de son premier roman, pour le livre dont il était le plus fier. Des millions d'exemplaires vendus. Le plus gros et plus durable succès derrière Le Petit Prince. Il a toujours manifesté pour les enfants attention et curiosité, répondant volontiers aux questions des écoliers. Le quatrième roi mage de Gaspard, Melchior et Balthazar est un enfant. Vendredi monte à bord du Whitebird, abandonnant Robinson sur son île. Il a été rejoint clandestinement pendant la nuit par le mousse, maltraité sur le bateau. "Désormais, lui dit Robinson, tu t'appelleras Jeudi. C'est le jour de Jupiter, dieu du ciel. C'est aussi le dimanche des enfants." Dernière phrase du préférait les Folio à la PléiadeMichel Tournier avait pour premier désir d'être le plus lu possible. C'est pourquoi il considérait le livre de poche comme l'invention du siècle. Folio, où ont été publiés la plupart de ses livres, était sa collection chérie. Il la préférait à la Pléiade, où il entrera en 2017 ou 2018. Jean d'Ormesson a dit qu'il préférait la Pléiade au prix Nobel. Tournier, lui, aurait joyeusement renoncé à la Pléiade pour le Nobel. Quand Le Clézio et Modiano l'ont obtenu, j'ai eu une pensée pour le vieil écrivain retiré dans son presbytère de Choisel, dans la vallée de Chevreuse. Il se consolait en disant que, ayant été longtemps nobélisable, les gens croyaient qu'il l'avait eu. Touchante et trompeuse consolation par l' Tournier est venu dix-sept fois dans mes émissions. Devant les caméras il était parfaitement lui-même, enjoué, profond, provocant, paradoxal, émouvant ou amusant, toujours avec son élégant sourire. Le 15 mars 1992, il était l'invité principal de Bouillon de culture pour son livre Le Crépuscule des masques. Un étudiant a surgi pendant l'émission, armé d'un couteau, menaçant de se suicider si Lionel Jospin ne retirait pas sa loi sur l'enseignement. Après six ou sept longues minutes de négociations, il a jeté le couteau et il est parti. Quelques jours après, Michel Tournier m'a appelé au téléphone pour me dire "Jamais je n'ai autant été humilié que pendant votre émission. Pas une fois, cet étudiant ne m'a regardé, ni interpellé. Il n'a parlé qu'à vous! Pas une fois il ne m'a menacé. Pour lui je ne comptais pas! C'était très humiliant." Tournier était-il sincère ou facétieux?De même, à l'académie Goncourt, dont il a été pendant trente-huit ans un membre très actif, lecteur scrupuleux, généreux, aux choix parfois aussi surprenants que ceux de son ami Robert Sabatier, fallait-il le prendre au sérieux quand il disait "Notre académie étant pauvre, demandons 10% sur les bénéfices de l'éditeur que chaque année nous enrichissons avec le prix Goncourt"? Il travaillait alors à un roman sur les vampires… Il l'a abandonné, n'ayant pas le courage et la force d'aller arpenter de nuit les souterrains du métro et les catacombes. Il ne régnait plus non plus sur le monde foisonnant des mots, longtemps serviteurs d'une œuvre sans équivalent dans la littérature française par l'originalité de ses thèmes et la force de son JDD papier
A78 ans, Bernard Pivot est l'un des dix membres de l'Académie Goncourt. Figure de l'histoire de la télévision, le journaliste et ancien animateur de la mythique émission "Apostrophes" puis de "Bouillon de culture", est connu pour son amour de la langue française.
Un artisan de la littérature française. Un travail méticuleux de fourmi, de mise en lumière et une question en rêve les écrivains seraient-ils prêts à se sacrifier pour leurs livres ? Bon anniversaire à Bernard Pivot ! Il a maintenant des cheveux blancs. Il n’en a pas l’air, mais il vient d’avoir ses 76 ans ce jeudi 5 mai 2011. Un vieillard presque. Pourtant, cet homme, il représente avant tout la jeunesse de l’esprit, la résultante de la culture et de l’énergie. Car il en a fallu de l’énergie à lire, à disséquer et à interroger les nombreux écrivains qui peuplent cette planète. Son âge, c’est mon sur des grands comme Georges DumézilJe me souviens en particulier de l’émission spéciale avec Georges Dumézil, un sauveur de langues, auteur d’une œuvre inégalée, humble chercheur presque nonagénaire, qui avait accueilli Bernard Pivot le 18 juillet 1986, chez lui, dans son impressionnante "cathédrale de livres", rue Notre-Dame-des-Champs à Paris, quelques semaines avant sa mort vidéo visible ici. Bernard Pivot se rappelle très bien Avant d’interroger Georges Dumézil, je n’étais pas un lecteur assidu, ni un familier des langues indo-européennes. J’ai passé des vacances à essayer de comprendre l’intérêt de ses travaux. J’avais tellement la "trouille" de paraître nul ! Il a apprécié certaines questions. De fait, l’entretien se tient et la fin est même très émouvante. » "La Croix", 25 juin 2004.Il explique aussi sa joie d’avoir interviewé de grands auteurs comme Georges Dumézil mais aussi Alexandre Soljenitsyne, Marguerite Yourcenar, Marguerite Duras, Marcel Jouhandeau, Vladimir Nabokov, Claude Lévi-Strauss, Julien Green, Françoise Dolto, Georges Simenon… Je jouais gros face à du grand gibier pas question de se révéler alors piètre chasseur ! Dès que l’entretien commençait, le naturel reprenait le dessus et j’éprouvais de l’agrément à me retrouver face à un grand auteur. J’étais alors tout entier dans le plaisir de la parole, de l’échange, de la culture, du partage. … La nuit qui suivait ce genre d’entretiens, l’esprit d’escalier me saisissait et m’empêchait de dormir. ».Des émissions littéraires et culturellesBernard Pivot, c’était évidemment les sept cent vingt-quatre émissions "Apostrophes" sur Antenne 2 du 10 janvier 1975 au 22 juin 1990 puis les quatre cent sept émissions "Bouillon de culture" de 1990 à 2001 et aussi de 1973 à 1974, "Ouvrez les guillemets". Les neuf premières émissions "Apostrophes" ne furent pas enregistrées et n’ont donc pas été avant-dernière émission de "Bouillon de culture" le 22 juin 2001 a été spécialement délocalisée dans les ruines de la bibliothèque nationale de Sarajevo avec une question pour bacheliers sur la culture rapproche-t-elle ou sépare-t-elle les hommes ? et sa dernière émission a été diffusée le 29 juin 2001 il y a bientôt dix ans où était notamment invitée l’écrivaine Amélie dernière l’a remercié de ses trois invitations sur le plateau en lui racontant ce rêve Il y a deux nuits, j'ai fait ce rêve que je certifie authentique je passais à l'émission de Bernard Pivot et ce dernier annonçait aux téléspectateurs, en direct, qu'au terme de chaque temps de parole, chaque invité serait tenu de sauter en parachute – le studio d'enregistrement étant situé dans un zeppelin, cela s'y prêtait. Pivot a ajouté "Un auteur qui refuserait le saut serait disqualifié. Car que penser d'un écrivain qui ne serait pas prêt à sacrifier sa vie pour son livre ?" Je me suis réveillée terrifiée. Ce rêve signifie probablement quelque chose, mais je ne sais pas quoi. »Une méthode rare et efficaceLe secret du succès des émissions de Bernard Pivot, c’est, selon Alain Dreyfus, journaliste, de savoir s’effacer Quitte à passer pour un naïf, ne pas vouloir chercher à briller aux dépens de ceux qu’il interroge, mais, selon la vieille combine de la maïeutique socratique, leur laisser avancer eux-mêmes leurs argumentaires. Une stratégie à l’opposé des tendances actuelles, qui font de plus en plus de l’invité un faire-valoir du tout-puissant animateur. » "Libération", 22 juin 2001.Paul Otchakovsky-Laurens, l’éditeur de Marguerite Duras et de Georges Perec mais aussi de Marie Darrieussecq, Emmanuel Carrère…, reconnaît en Bernard Pivot, qui a toujours refusé de faire du copinage et de participer à des opérations commerciales, un véritable accoucheur de lecteurs qui a permis pour un grand nombre de désacraliser le livre, de faire entrer dans les librairies une foule de gens qui, sans lui, n’y auraient jamais mis les pieds ».Une éthique personnelle incorruptibleSur France Inter le 22 avril 2011, Bernard Pivot a avoué son éthique et sa conscience professionnelle Je n’ai pas écrit de livre, car je ne voulais pas être en concurrence avec les auteurs que j’invitais. ». Si bien que le 5 octobre 2004, il est le premier non-écrivain à être élu à l’Académie un quart de siècle, il a été sans doute l’homme le plus influent de la littérature française, capable, après son émission du vendredi soir en direct, d’amener de nombreux téléspectateurs dans les librairies dès le lendemain matin pour acheter les livres de Daniel SchneidermannDaniel Schneidermann, qui reste impressionné par la grande éthique personnelle de Bernard Pivot, témoigne d’ailleurs qu’à ses débuts de journaliste les débuts de Schneidermann, Bernard Pivot était incorruptible personne ne pouvait faire pression sur lui pour venir dans son émission, que ce soit le romancier débutant et inconnu ou le vieux mandarin sûr de son génie, seul décidait Bernard Pivot selon ses propres critères c’est cette conscience morale qui est à souligner Bernard Pivot refusait d’être en présence de conflits d’intérêts. En ne publiant pas, il a évité toute suspicion qui aurait pu peser sur la crédibilité de ses propres si, il a un peu publié, mais pas vraiment des œuvres littéraires à part des chroniques et un roman bien avant ses émissions des bouquins sur le vin, sur le football et sur la langue française, bref, ses trois passions dans la citationsPour finir et s’en délecter, voici quelques citations fort judicieuses tirées de son livre d’entretiens avec Pierre Nora "Le métier de lire" éd. Gallimard, 1990 et 2001.Sur le zapping Malheur aux naïfs qui croient que zapper, c’est vivre, et qu’en conséquence, vivre, c’est zapper. » Malheureusement, à vouloir être partout, le zappeur n’est plus nulle part. Il sonde, saute. À la durée, il préfère le va-et-vient ; à la fidélité, le vagabondage ; à la connaissance, les flashes. » Le zapping, c’est à domicile et à volonté, le pouvoir absolu régal des petits chefs, joujou des beaufs, revanche pour les humiliés, les sans-grade. » Avec une télécommande et une chasse d’eau, l’homme est un animal sédentaire qui vit heureux. » Le zapping est une incitation fébrile et sournoise à exiger davantage des autres disponibilité immédiate, obéissance, comme à la télé, au doigt et à l’œil. »Sur l’ego des auteurs Si un écrivain est couronné, encensé, il considère que c’est la juste contrepartie de son talent. S’il est ignoré de la critique, dédaigné par le public, il en tient l’attachée de presse pour principale responsable. » Dire à un écrivain que son dernier livre est décevant n’est attentatoire ni à la politesse, ni au plaisir de lire. Cela apporte, au contraire, du crédit aux éloges. » On accorde à l’écrivain un crédit d’intelligence et de sagesse dont seul le grand médecin peut se prévaloir. » Sur les transports Le TGV, trop rapide, est un mauvais coup porté au livre. » Il n’est pas impossible que la prolifération des automobiles entraîne un accroissement de la lecture. »Et la dernière sur sa propre humilité d’avoir été un animateur célèbre La télévision ne produit pas de stars. Elle porte momentanément au pinacle de la notoriété des journalistes et des animateurs. Que ces vedettes quittent leur emploi, elles sont vite oubliées. »Bernard Pivot, revenez !Aussi sur le blog. Sylvain Rakotoarison 5 mai 2011 aller plus loin Alexandre Soljenitsyne. Claude Lévi-Strauss. François Nourissier.
Culture& loisirs Bernard Pivot : «La vieillesse nous fournit du temps pour rêver» L’écrivain et journaliste publie « Mais la vie continue», réjouissant récit dans lequel
Bernard Pivot a la mine gourmande quand il parle de livres il vivra mercredi son premier prix Goncourt en tant que président de la célèbre Académie, où il siège depuis dix ans, un rôle qu'il assume avec "fierté", passion et sérieux. Ex-icône de la télévision avec le cultissime "Apostrophes", fou de littérature, le plus célèbre passeur de livres du PAF avait été élu juré Goncourt en 2004. Il était le premier non écrivain de l'Académie. Ses pairs n'ont pas regretté leur choix. "C'est un personnage d'une telle rareté, qui a tant fait pour la littérature", rappelait Edmonde Charles-Roux, en lui passant, le 7 janvier 2014, le flambeau de la présidence. "Je n'ai jamais été un homme de pouvoir, mais un homme d'influence. L'influence est plus subtile", dit à l'AFP Bernard Pivot, 79 ans, également chroniqueur littéraire au JDD. "Etre président c'est une fierté!". "Ma présidence sera dans la continuité de celle d'Edmonde. Elle a restauré le prestige et la réputation du Goncourt", ajoute Pivot, qui a passé l'été à lire et échanger avec les autres jurés du plus convoité prix littéraire français. Le président donne le "la" dans son petit royaume et représente l'Académie. Mercredi, au 1er étage de chez Drouant où les dix "couverts" délibèrent en déjeunant ils le font aussi le premier mardi de chaque mois, hors été, la voix du président pourra compter double si le jury ne parvient pas à départager les finalistes. Entré dans le Petit Larousse en 2013, Bernard Pivot est connu pour son amour de la littérature et de la langue française. Fan de foot, amateur de vin éclairé - il aimerait être réincarné en cep de la romanée-conti -, il avoue aussi une "addiction à Twitter", lieu d'échanges "de gigantesque brèves de comptoir", dit joliment ce twitto aux plus de abonnés. En 2013, il a publié "Les tweets sont des chats". Figure emblématique de la télévision intelligente pendant près de trente ans, chevelure blanchie mais même regard pénétrant et sourire affable, Bernard Pivot est né le 5 mai 1935 à Lyon dans une famille de petits commerçants. Le jeune Bernard fait des études de droit puis entre au Centre de formation des journalistes. Après un passage au Progrès de Lyon, il entre au Figaro littéraire en 1958. Chef de service au Figaro en 1971, il démissionne en 1974 après un désaccord avec Jean d'Ormesson. L'académicien aux yeux bleus sera néanmoins le recordman des passages dans les émissions littéraires de Pivot. - "Ta gueule, Bukowski!" - C'est le jour de l'an 1967 que Pivot apparaît pour la première fois à la télévision, pour évoquer Johnny Hallyday et Sylvie Vartan... En 1974, après l'éclatement de l'ORTF, il lance "Apostrophes", diffusé pour la 1re fois sur Antenne 2 le 10 janvier 1975. Il fonde la même année avec Jean-Louis Servan-Schreiber le magazine Lire. "Apostrophes" devient le rituel incontournable du vendredi soir jusqu'en 1990. Il anime l'émission en direct, introduite par le concerto pour piano numéro 1 de Rachmaninov. On y rit beaucoup, on s'insulte, on s'embrasse... Le public adore et les ventes de livres suivent. Les géants des lettres se succèdent dans le "salon" de Pivot qui sait créer comme personne une intimité avec ses invités et réunir des duos improbables. Il y aura des moments inoubliables Cavanna taclant un Charles Bukowski ivre, avec un fameux "Ta gueule, Bukowski!", l'interview de Soljenitsyne, de Marguerite Duras ou de Patrick Modiano. Sagan, Barthes, Bradbury, Bourdieu, Umberto Eco, Le Clezio, Badinter, Levi-Strauss ou encore le président Mitterrand ou VGE seront ses invités. En 1987, il interviewera clandestinement Lech Walesa en Pologne. Facétieux, il soumet ses invités au "questionnaire de Pivot", inspiré de celui de Proust. Il lance aussi en 1985 des championnats d'orthographe. Quand "Apostrophes" s'arrête, l'infatigable Bernard crée "Bouillon de culture", à l'horizon plus large que les livres. L'émission cesse en juin 2001. Le dernier numéro rassemble 1,2 million de téléspectateurs.
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