traduction en françaisfrançais/anglais A A Ne regarde pas derriĂšre avec colĂšre Glisse au cĆur de ton esprit Ne sais tu pas que tu pouvais trouver Un meilleur endroit pour jouer Tu disais que tu n'y avais jamais Ă©tĂ© Mais toutes les choses que tu y as vue S'estomperont doucementAlors je commence une rĂ©volution depuis mon lit Car tu disais que la cervelle que j'avais me montait Ă la tĂȘte Sors, l'Ă©tĂ© est en fleur Tiens toi prĂšs de la cheminĂ© ArrĂȘte de faire la grimace Tu n'Ă©puiseras jamais mon cĆurAlors Sally peut attendre Elle sait que c'est trop tard tandis que nous passons Son Ăąmes s'Ă©loigne, "Mais ne regarde pas en arriĂšre avec colĂšre", Je t'ai entendu direAmĂšne moi lĂ oĂč tu vas OĂč personne ne sait s'il fait jour ou s'il fait nuit S'il te plaĂźt ne met pas ta vie entre les mains D'un groupe de rock n roll Qui la foutra en l'airJe vais commencer une rĂ©volution depuis mon lit Parce que tu disais que la cervelle que j'avais me montait Ă la tĂȘte Sors, l'Ă©tĂ© est en fleur Tiens toi prĂšs de la cheminĂ© ArrĂȘte de faire la grimace Tu n'Ă©puiseras jamais mon cĆurAlors Sally peut attendre Elle sait que c'est trop tard tandis que nous passons Mon Ăąme s'Ă©loigne "Mais ne regarde en arriĂšre avec colĂšre", je t'ai entendu direAlors Sally peut attendre Elle sait que c'est trop tard tandis que nous passons Son Ăąme s'Ă©loigne "Mais ne regarde pas en arriĂšre avec colĂšre" J'ai entendu dire, Alors Sally peut attendre Elle sait que c'est trop tard tandis que nous passons Mon Ăąme s'Ă©loigne "Mais ne regarde pas en arriĂšre avec colĂšre", je t'ai entendu dire" "au moins pas aujourd'hui" Don't Look Back in Anger2Little By Little. 3 Hey Hey, My, My (into The Black) 4 Bring It On Down. 5 Turn Up The Sun. 6 Hung In A Bad Place. 7 Street Fighting. 8 The Meaning Of Soul. 9 Cum on Feel The Noize. 10 Fade Away. Nous sommes en 2008, et ce qui Ă©tait vrai il y a 10 ans lâest tout autant aujourdâhui Oasis restera finalement le groupe de deux albums. Mais quels albums⊠Tout comme les fans de Joy Division ne cessent dâosciller entre Unknown Pleasures et Closer pour savoir qui doit remporter la premiĂšre place, de nombreuses joutes verbales opposent les partisans de Definitely Maybe Ă ceux de Whatâs The Story Morning Glory ? Tous deux comportent autant de tubes, la seule diffĂ©rence rĂ©side dans leur objectif. En un single "Supersonic", Oasis est devenu une star des clubs, avec leur second "Shakermaker", les nouveaux chouchous de la presse musicale, avec leur troisiĂšme "Live Forever" ils affolĂšrent les charts indĂ©pendants, avec leur premier disque ils mirent lâAngleterre Ă genoux. FrustrĂ©e par des Stone Roses incapables de publier un deuxiĂšme effort tant attendu, la vieille Albion jette son dĂ©volu sur les jeunes Gallagher qui deviendront dĂšs lors ses plus nobles hĂ©ros. Leurs mĂ©lodies impĂ©riales et leurs textes simples deviennent les hymnes de tout un peuple soudĂ© derriĂšre ses ambassadeurs aux sourcils broussailleux. Mais pour Noel Gallagher le boulot Ă©tait loin dâĂȘtre terminĂ©. Il restait Ă annexer dĂ©finitivement lâEurope et faire plier une fois pour toutes lâAmĂ©rique. Definitely Maybe Ă©tait le ticket d'entrĂ©e dâune bande de branleurs dĂ©clarant avec autoritĂ© "Nous sommes les nouveaux princes de la pop et on vient vous mettre en esclavage, que ça vous plaise ou non". Morning Glory les voit façonner leur tour dâivoire au sommet de laquelle ils pourront contempler le monde se prosternant Ă leurs pieds. Choisir son camp revient donc Ă se demander si lâon prĂ©fĂšre Oasis dans la posture de ceux qui mettent un pied dans la porte ou de ceux qui viennent tranquillement installer leur genĂšse de Whatâs The Story Morning Glory ? remonte Ă un rendez-vous ratĂ© avec les Etats-Unis. Encore enivrĂ© par son ascension fulgurante dans son Angleterre natale et par les foules japonaises qui se mirent Ă manger dans sa main sans sourciller, Oasis est persuadĂ© quâil entrerait au pays de lâOncle Sam comme dans du beurre. Mais lâAmĂ©rique se fera prier. Outre-Atlantique, on ne goĂ»te pas vraiment aux fanfaronnades des Gallagher. DĂšs leur arrivĂ©e sur le territoire, on demande Ă ces morveux de bien vouloir expliquer en vertu de quel talent ils prĂ©tendaient fossoyer le grunge et Ă quoi tout ce rockânâroll poussiĂ©reux pouvait bien rimer. Refroidi par cet accueil alors quâil pensait ĂȘtre fĂȘtĂ© Ă coup de disques de platine, le quintet fait grise mine. BientĂŽt leur orgueil meurtri se change en colĂšre, les dĂ©bordements physiques et verbaux se multiplient. Le tout culmine lors dâun concert au mythique Whiskey A Go-Go qui devait pourtant constituer la vitrine idĂ©ale pour les promouvoir. Maussade, Oasis lance un set bordĂ©lique, Liam insulte le public avant dâen venir aux mains avec son aĂźnĂ©, lequel quitte bientĂŽt la scĂšne en plein "I Am The Walrus". LassĂ© par les excĂšs de son frangin mettant en pĂ©ril une conquĂȘte quâil avait patiemment planifiĂ©e, Noel laisse Oasis en plan, ramasse fric et cocaĂŻne et quitte Los Angeles sans donner de nouvelles. Lâhomme ne reste pourtant pas dans lâinaction "JâĂ©tais peut-ĂȘtre complĂštement dĂ©moli, mais ça nâallait pas mâempĂȘcher dâĂ©crire des chansons. Rien nây arrivera jamais". La plupart des titres de Morning Glory sâĂ©bauchent ainsi, lors dâune courte retraite loin dâun groupe aux bords de lâ Oasis aurait pu sâarrĂȘter lĂ , mais les concerts anglais sont dĂ©jĂ complets plusieurs semaines Ă lâavance et le single inĂ©dit "Whatever" fait une entrĂ©e fracassante dans les charts. Le mentor donne Ă ses troupes une seconde chance, et sort bientĂŽt de son chapeau "Some Might Say", qui leur vaut leur premier numĂ©ro un. Il reste pourtant du mĂ©nage Ă faire. Depuis quelques temps dĂ©jĂ , le batteur Tony McCarroll est sur la sellette, jugĂ© pas assez talentueux pour mĂ©riter de participer Ă la confection des chefs dâĆuvres du leader. Une nuit, aprĂšs un concert au Bataclan Ă Paris, Ă la suite dâune dispute, Liam lui envoie son poing dans la figure. Ses brimades et lâautoritĂ© de Noel feront le reste, McCarroll est dĂ©finitivement mis sur la touche quelques semaines plus tard. Sur les conseils de son ami Paul Weller, illustre frontman de The Jam et fan de la premiĂšre heure des Mancuniens, Noel contacte Alan White, frĂšre du batteur de Weller, Steve White. Une rapide audition suffit Ă lâaffaire lâhomme est douĂ© et encaisse bien lâalcool. Il confĂšre une nouvelle dynamique au groupe. AprĂšs une poignĂ©e de concerts triomphaux et un ultime passage Ă Top Of The Pops, le combo prend ses quartiers dĂ©but mai 1995 pendant cinq semaines au studio Rockfield, basĂ© au Pays de Galles. Lâalbum est quasi-intĂ©gralement Ă©crit dans la tĂȘte de Noel, seuls les textes se voient finalisĂ©s Ă la derniĂšre minute. Lâentourage pousse un soupir de soulagement lorsquâil consent Ă abandonner le titre imbitable Flash In The Pan pour le plus alambiquĂ© Whatâs The Story Morning Glory ? En leader maximus, il joue plusieurs fois lâintĂ©gralitĂ© des compositions Ă la guitare acoustique pour les introduire au reste de la bande. Bonehead fond en larmes en dĂ©couvrant "Champagne Supernova". Bien que toujours en proie aux dĂ©bordements les plus turbulents, les musiciens sont au taquet et bouclent un titre par jour, au rythme de sĂ©ances de 18 heures entrecoupĂ©es de sĂ©vĂšres beuveries. "Roll With It", destinĂ© Ă succĂ©der Ă "Some Might Say", est mis en boite en une seule prise. Noel sait quâil dispose de deux purs joyaux "Wonderwall" et "Donât Look Back In Anger", mais se refuse Ă laisser la voix de son frĂšre honorer les deux. Il devra choisir. Liam se propose alors sur "Wonderwall", quâil accueille froidement "Un putain de hip-hop, ton truc", mais sâexĂ©cute avec brio en accouchant du titre en 6 heures. Sur cette lancĂ©e, la majeure partie du disque est enregistrĂ©e en moins de deux semaines. Lâambiance est Ă la bonne humeur, mais susceptible de se dĂ©grader Ă tout moment. Une nuit, Noel dĂ©couvre que Liam donne une fĂȘte improvisĂ©e dans les studios. Les choses se passent ensuite comme toujours chez les Gallagher insultes, baston, mobilier fracassĂ©. "Il y avait la moitiĂ© de Monmouth lĂ -dedans. Tout le monde Ă©tait complĂštement dĂ©foncĂ©. Je ne connaissais aucun de ces gens qui cavalaient Ă travers le studio. Il y en avait mĂȘme qui jouaient de mes guitares, des trucs Ă cent cinquante mille balles. Ăa nâallait pas du tout ⊠Un mec sâest alors approchĂ© de moi et mâa demandĂ© si je pouvais lui appeler un taxi. Trop, câĂ©tait trop, et me voilĂ parti dans une bagarre avec cet abruti de Liam. Je lâai cognĂ© avec une batte de cricket ⊠Putain, on Ă©tait en train en faire un grand disque et, dâun seul coup, tout allait complĂštement de travers !" Liam sâen sort avec un bras cassĂ©, Noel se porte pĂąle pendant plusieurs jours. Une ultime mise au point a alors lieu, et lâalbum est enfin masterisĂ© fin juillet aux studios Abbey Road comment aurait-il pu en ĂȘtre autrement ?.Tout en conservant la fougue et la morgue des dĂ©buts, Morning Glory se veut un disque Ă la construction plus Ă©laborĂ©e que son prĂ©dĂ©cesseur. Definitely Maybe se constituait, comme 90% des premiers disques de groupes pop anglais, dâune succession de singles plus ou moins potentiels. Morning Glory sâarticule davantage comme un ensemble. Il y a clairement des moments pour briller "Wonderwall", "Donât Look Back In Anger" et dâautres morceaux qui ne prennent sens que ramenĂ©s Ă la trame principale. "Hello" revendique son rĂŽle dâintroduction et nâa aucunement lâenvergure dâun single. De mĂȘme, le mĂ©lancolique "Hey Now" dĂ©calque habile des Stone Roses quâil est grand temps de réévaluer Ă la hausse, pĂ©nalisĂ© par le tracklisting qui le place juste aprĂšs les deux grands singles de lâalbum, nâa pour vocation quâĂ apporter une respiration avant de relancer la seconde face du disque. Les deux pistes instrumentales sur lesquelles Paul Weller pousse lâharmonica bribes dâune jam qui deviendra plus tard un morceaux instrumental Ă part entiĂšre sous le titre "The Swamp Song" font la transition entre les diffĂ©rentes parties de lâalbum, le scindant en deux blocs, soudant les deux derniers morceaux en un fracas final de prĂšs de quinze minutes. Embrassant les orchestrations symphoniques Ă base de cordes et de mellotrons "Wonderwall", "Cast No Shadow", dans la lignĂ©e de "Whatever", Morning Glory se veut le grand album classique dâOasis, celui quâon pourra balancer sur lâauto-radio avec ses potes en virĂ©e comme celui quâon Ă©coutera religieusement dans sa chambre Ă coucher Ă la lumiĂšre dâune bougie. Il appelle autant lâabandon total du jeune branleur quâĂ la dĂ©gustation satisfaite du vieux con. CoincĂ© entre insolence et introspection, le disque est dĂ©crit par Noel comme Ă©tant "pour une moitiĂ© une fumette de spliff dans un hamac et pour lâautre moitiĂ© une balade dans les rues de Londres avec un cocktail Molotov Ă la main".EnvoyĂ©s en reconnaissance avant la sortie de lâalbum, les simples "Some Might Say" et "Roll With It" assurent la transition avec lâopus prĂ©cĂ©dent. Le premier est le savant mĂ©lange de lâefficacitĂ© de T-Rex pervertie par une morgue de Mod dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©, la quintessence du son Oasis poussĂ© dans son excellence. Le second est une dĂ©monstration a contrario de la science de lâĂ©criture du Gallagher 2% dâinspiration, 20% de talent, 200% dâattitude. TraitĂ© par un autre groupe, "Roll With It" serait un titre terne, basique. Il nây a que Liam pour transformer cette mobylette en Rolls avec sa superbe voix de gorge, son arrogance illimitĂ©e pour pousser chaque phrase un peu plus vers le plafond, toute sa conviction pour imposer les couplets accords aprĂšs accords dans le cortex de lâauditeur. Mais Noel Gallagher a rĂ©servĂ© ses plus grosses bombes pour lâalbum. BalancĂ©s Ă la suite, "Wonderwall" et "Donât Look Back In Anger" vont provoquer un vĂ©ritable cataclysme et catapulter Oasis dans lâimmortalitĂ©. "Wonderwall" est un petit miracle pop qui ne serait rien sans Liam. Qui dâautre pourrait entonner ce refrain sans queue ni tĂȘte aux allures de supplique "Coz maybe, you gotta be the one thatâs saves me/And after all, youâr my wonderwall" avec la conviction suffisante de la petite frappe banlieusarde ? Avec son orchestration renvoyant aux chefs dâĆuvres pop des annĂ©es 60, le titre offre le spectacle de lads en survĂȘtement poser nĂ©gligemment les pieds sur les canapĂ©s dâun salon XVIIĂšme siĂšcle. "Donât Look Back In Anger" est un formidable coup de bĂ©lier qui leur dĂ©foncera les portes des stades. DĂ©butant sur les premiĂšres notes du "Imagine" de Lennon "et alors ?" semble maugrĂ©er Noel Ă la cantonade, elle ouvre grand les bras Ă une mĂ©lodie limpide, Ă©vidente, rĂ©ponse Ă cet alignement de pĂ©pites victorieuses, la face B de Morning Glory se veut plus intimiste et amĂšre. "Cast No Shadow" est une franche accolade, doucement portĂ©e par des cordes, donnĂ©e Ă Richard Ashcroft, les Gallagher considĂ©rant que le chanteur de The Verve nâa pas le succĂšs quâil mĂ©rite. "Sheâs Electric" est une petite tranche de comĂ©die britannique, dans lâesprit de "Digsyâs Dinner", pop song pas racoleuse mais incroyablement addictive. Tout ceci prĂ©pare le terrain Ă lâultime baroud dâhonneur. JumelĂ©s par un court intermĂšde, "Morning Glory" et "Champagne Supernova" voient le groupe exploser en fin de parcours. "Morning Glory" sâouvre sur un dĂ©cor de jungle urbaine, vrombissement dâhĂ©licoptĂšres, guitare hurlant Ă la mort. Câest lâinstant Molotov, dont les paroles "jâai besoin de quelquâun qui vienne me rĂ©veiller, qui sauve mon esprit" peuvent laisser penser quâil sâagit du "Help" de Noel Gallagher. Avec son cocktail cocaĂŻne/potards Ă onze, le morceau, sans doute le plus faible de lâalbum, annonce le futur naufrage de Be Here Now, celui dâun rock bruyant beaucoup plus balourd que des "Some Might Say" ou "Roll With It" concourrant pourtant dans la mĂȘme catĂ©gorie. Mais son refrain est Ă faire soulever les foules comme un seul homme. "Champagne Supernova" est une apothĂ©ose totale, peut-ĂȘtre le seul moment dans la carriĂšre dâOasis oĂč le groupe brille en excĂ©dant le format pop de 4 minutes. Voulu par Noel comme un "Stairway To Heaven" des annĂ©es 90 "sans tous les elfes et la merde cosmique", la chanson est une remarquable montĂ©e en puissance. Beaucoup payeraient cher pour sâoffrir pareil final. Comme trop rarement dans sa existence, le groupe entremĂȘle les couches de guitares qui, loin dâalourdir le propos, portent au pinacle couplets et refrains se redĂ©ployant avec une force nouvelle Ă chaque passage. Au paroxysme de son talent, Oasis sâenivre dans la stratosphĂšre, poussĂ© par un solo de Paul Weller, tandis que Liam offre le spectacle dâune idole solitaire et inquiĂšte, tournant soudain son visage Ă lâauditeur pour lui demander "OĂč Ă©tais-tu pendant quâon sâĂ©clatait ?" Rien nâest jamais aussi beau que lorsquâune machine bĂątie pour le succĂšs fend son armure d'orgueil et laisse apparaĂźtre quelques menues fĂȘlures. SĂ»r de son fait, les Mancuniens refusent de rĂ©duire la chanson pour les radios quand vient le moment de la sortir en single. Comme pour "Sad Song" sur Definitely Maybe, le vinyle de Morning Glory est agrĂ©mentĂ© dâun titre bonus, la pochade "Boneheadâs Bank Holiday", qui sera pressĂ©e sur les Ă©ditions japonaises du musique dâOasis se goĂ»te Ă plusieurs degrĂ©s. On peut trĂšs bien sâenthousiasmer pour ses tubes roublards et ricaner devant ses grosses ficelles. Noel Gallagher ne triche pas sur la marchandise, câest un mĂ©lange des Who dans leur pĂ©riode Mod, de pop sixties, de glam, de gouaille punk Liam fournit une traduction britpop trĂšs satisfaisante de Johnny Rotten sur la face B "Fade Away" rĂ©haussĂ©e par un son pachyderme hĂ©ritĂ© du rock pour stade des seventies, tout cela tendu vers un point unique, les Beatles. Câest au fond logique quand on veut devenir numĂ©ro un, autant se mesurer au plus grand groupe de tous les temps. Pour l'aĂźnĂ© Gallagher, le rock est mort il y a prĂšs de trente ans, et la seule chose quâun groupe moderne se doive de faire est dâaller sâabreuver Ă la source inĂ©puisable de ces fondamentaux par aller en resservir les ingrĂ©dients bouillants Ă la jeunesse contemporaine. Il est sĂ»r que le rock critic Ă©litiste a de quoi se tenir les cĂŽtes au vu de cette pĂąte abondante parsemĂ©e de gros grumeaux "Donât Look Back In Anger" nâest ni plus ni moins que "All The Young Dudes" de Mott The Hoople frottĂ© aux laqueries beatlesiennes, "Morning Glory" est entiĂšrement bĂąti sur "The One I Love" de R\.E\.M\. Quand ce ne sont pas des clins dâoeils lourdauds qui sâinvitent le refrain de "Sheâs Electric" est pompĂ© Ă mort sur celui de "Wonderboy" des Kinks avant de pasticher la fin de "With A Little Help From My Friends" des Beatles, le titre "Donât Look Back In Anger" est une sorte de rĂ©ponse au "Look Back In Anger" de David Bowie, ce sont les paroles qui se mettent Ă citer crĂąnement ses influences quand Noel sĂšche sur les textes "Tomorrow Never Knows" et "Sunny Afternoon" sur "Morning Glory", "Wonderwall" renvoie Ă lâalbum Wonderwall Music de Beatle George, le gredin allant jusquâĂ utiliser des morceaux dâune conversation de Lennon couchĂ©e sur bande en vue de la rĂ©daction dâhypothĂ©tiques mĂ©moires pour "Donât Look Back In Anger", quand ce ne sont pas les clips qui passent pour des remakes dĂ©guisĂ©s Liam se fait tronche de John Lennon Ă©poque 1970 dans "Champagne Supernova", quasi-pastiche de la vidĂ©o "Ten Storey Love Song" des Stone Roses. Ce petit jeu nâest pas sans danger. Le titre "Step Out" ""Uptight" de Stevie Wonder et "Rosalee" de Thin Lizzy, dans la mĂȘme chanson !" dixit Noel est finalement Ă©cartĂ© du tracklisting final devant la menace de poursuites judiciaires. En montrant les casseroles de son arriĂšre-cuisine, Noel Gallagher dĂ©livre son manifeste esthĂ©tique puisque tout a Ă©tĂ© fait avant, le seul salut est dans le songwriting et lâattitude, et espĂ©rer faire mieux tout en restant le plus simple possible. Surtout le plus simple possible, toujours. Et les peine Ă jouir de grincer des dents devant le succĂšs tonitruant qui leur sourit, cette catin qui se donne Ă ces abrutis, ces incultes. Finalement, c'est un groupe aussi rĂ©flĂ©chi que Wire qui s'avĂšre le plus Ă mĂȘme de saisir intrinsĂšquement les tenants et aboutissants de cette rĂ©ussite formidable, comme sâil ne pouvait y avoir que les contraires pour se comprendre le mieux. Le groupe dĂ©clarait rĂ©cemment Ă Rock & Folk "Les vieux groupes ne sont pas les ennemis. Ils survivent chez les jeunes, voilĂ tout. Lâexemple typique, câest Oasis aucun risque, que du dĂ©jĂ entendu, mais en mieux, 1/3 de T-Rex, 1/3 de Beatles, 1/3 de Who. ⊠Jâaime quand la pop sâassume en tant quâentreprise calibrĂ©e pour parvenir Ă un rĂ©sultat. Oasis mĂ©rite son fric".Dont acte. La presse musicale anglaise verse dans un exercice quâelle affectionne, dĂ©monter aujourdâhui un groupe encensĂ© hier, en publiant des critiques tiĂšdes. Le public lui oppose un retentissant dĂ©menti. TractĂ© par la locomotive "Wonderwall"/"Don't Look Back In Anger", Morning Glory entre directement en premiĂšre place des charts britanniques, sâĂ©coule Ă 346 000 exemplaires en une semaine, et nâest quâĂ 4000 unitĂ©s du record absolu dĂ©tenu par le Bad de Michael Jackson. Sâaffranchissant de lâhĂ©ritage blafard du thatchĂ©risme, lâAngleterre dĂ©couvre avec ces deux tubes interplanĂ©taires la bande-son idĂ©ale du blairisme rayonnant, la confiance retrouvĂ©e et illusoire de la working class dans son mode de vie insulaire, trinquant Ă cette pop glorieuse. DerriĂšre Oasis, câest toute une nation dâaccros au foot, de baffreurs de fishânâchips et de buveurs de Lager qui reprend ses droits. Le bastion amĂ©ricain tombe enfin, "Wonderwall" entrant Ă la huitiĂšme place. Aux Etats-Unis, les auditeurs demandent aux stations de radio de repasser ce titre des Beatles quâils croient extrait de la compilation Anthology. Sur les dix morceaux de lâalbum, 6 sont dĂ©clinĂ©s en singles. A lâheure dâaujourdâhui, entre 20 et 23 millions dâĂąmes selon les sources ont choisi dâamĂ©liorer leur quotidien en sâoffrant ce recueil de pop songs gouailleuses qui semblent surgir dâun autre temps. What's The Story Morning Glory ? est ainsi le troisiĂšme album britannique le plus vendu de tous les temps, derriĂšre le Greatest Hits de Queen et le Sgt. Pepper's des Fab Four. AprĂšs trois annĂ©es dans le couloir et deux sous les projecteurs, Oasis obtient les fruits de son labeur en sâinstallant Ă la droite des dieux Beatles et devient une vĂ©ritable institution. 13 ans plus tard, une lĂ©gion de fans attend toujours vainement quâil réédite cet exploit.
Page d'accueil Paroles Et Traductions Classements Musicaux Statistiques Gains Acheter La Chanson Regarder sur Youtube VidĂ©o Don't Look Back In Anger Pays royaume-uni AjoutĂ©e 15/02/2008 Titre original de la chanson Oasis - Don't Look Back In Anger Official Video Reportage [Ajouter un artiste associĂ©] [Supprimer l'artiste liĂ©] [Ajouter des paroles] [Ajouter la traduction des paroles] "Don't Look Back In Anger" a des paroles en anglais langue. La signification de "Don't Look Back In Anger" vient de la langue anglais et n'est actuellement pas convertie en traduction anglaise. Oasis - 'Donât Look Back In Anger' Official Video Taken from Album 'What's The Story Morning Glory?â Directed by Nigel Dick SUBSCRIBE â¶ïž Listen to Whatâs The Story Morning Glory?â Stream the best of Oasis playlists Join Oasis online Website Official Store Facebook Twitter Instagram Lyrics Slip inside the eye of your mind Don`t you know you might find A better place to play You said that you`d once never been All the things that you`ve seen Will slowly fade away So I start the revolution from my bed Cos you said the brains I have went to my head Step outside the summertime`s in bloom Stand up beside the fireplace Take that look from off your face You ain`t ever gonna burn my heart out So Sally can wait, she knows its too late as we`re walking on by Her soul slides away, but don`t look back in anger I hear you say Take me to the place where you go Where nobody knows if it`s night or day Please don`t put your life in the hands Of a Rock n Roll band Who`ll throw it all away So I start the revolution from my bed Cos you said the brains I have went to my head Step outside the summertime`s in bloom Stand up beside the fireplace Take that look from off your face You ain`t ever gonna burn my heart out So Sally can wait, she knows its too late as we`re walking on by Her soul slides away, but don`t look back in anger I hear you say Don`t look back in anger Don`t look back in anger Don`t look back in anger At least not today Online users now 735 members 484, robots 251
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